vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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À l'ONU, un responsable du Vatican reproche aux nations de « fermer les yeux » sur la persécution des chrétiens

Le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États, Mgr Paul Richard Gallagher, a déploré que les attaques contre les chrétiens se soient intensifiées ces dernières années et a accusé la communauté internationale de « fermer les yeux ».

« Les données montrent que les chrétiens sont le groupe religieux le plus persécuté dans le monde, et pourtant la communauté internationale semble fermer les yeux sur leur sort », a déclaré l’archevêque anglais lors de son discours du 29 septembre à l’Assemblée générale des Nations unies (ONU).

« Les chrétiens à travers le monde subissent une persécution sévère, y compris la violence physique, l’emprisonnement, le déplacement forcé et le martyre », a-t-il ajouté.

Le diplomate du Vatican a souligné que plus de 360 millions de chrétiens vivent dans des zones où ils connaissent des niveaux élevés de persécution ou de discrimination, « les attaques contre les églises, les maisons et les communautés s’étant intensifiées ces dernières années ».

Dans son discours à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, l’archevêque a insisté sur la défense de la vie contre des pratiques telles que l’avortement et l’euthanasie.

Il a affirmé que le droit à la vie, de la conception jusqu’à sa fin naturelle, est une « condition fondamentale pour l’exercice de tous les autres droits » et a condamné « l’illégitimité de toute forme d’avortement provoqué et d’euthanasie ».

Une « culture de mort »

Le diplomate du Vatican a critiqué ce qu’il a appelé une « culture de mort » et a demandé que les ressources internationales soient consacrées à la protection de la vie et au soutien de ceux qui traversent des situations difficiles afin qu’ils puissent faire des choix favorables à la vie.

En particulier, il a souligné la nécessité de « permettre à ces mères de donner naissance à l’enfant qu’elles portent » et de « soulager le poids de la souffrance humaine au cours de la maladie grâce à des soins de santé et des soins palliatifs adéquats ».

L’archevêque a également averti des risques d’une conception de la liberté détachée de la vérité objective et universelle : « Lorsque la liberté écarte même les preuves les plus évidentes d’une vérité objective et universelle, qui est le fondement de la vie personnelle et sociale, alors la personne finit par se livrer à son opinion ou à son intérêt subjectif et changeant. »

Gallagher a affirmé que cette vision de la liberté conduit à une « grave déformation » de la vie en société. « À ce stade, tout devient négociable et sujet à marchandage, même le premier des droits fondamentaux, le droit à la vie », a-t-il déclaré.

La « pratique déplorable » de la gestation pour autrui

Le représentant du Saint-Siège a également abordé la pratique de la gestation pour autrui, la présentant comme une autre menace pour la dignité humaine : « Une autre question qui met en danger la dignité inviolable de l’être humain en le réduisant à un simple produit est la pratique de la soi-disant maternité de substitution, qui constitue une grave violation de la dignité de la femme et de l’enfant. Le Saint-Siège renouvelle son appel à une interdiction internationale de cette pratique déplorable. »

Gallagher a aussi dénoncé le fait que, dans un monde marqué par « une richesse sans précédent et des avancées technologiques », des millions de personnes « n’ont toujours pas accès aux besoins de base ».

« La persistance de la pauvreté extrême, particulièrement dans les régions touchées par les conflits, le changement climatique et les inégalités systémiques, exige une action immédiate et collective », a-t-il affirmé.

Annulation de la dette extérieure

De même, Gallagher a appelé à l’annulation de la dette extérieure des pays les plus pauvres, soulignant que ces charges financières « enferment les nations dans la pauvreté et doivent être annulées au nom de la justice ».

Dans ce contexte, il a indiqué que le Saint-Siège exhorte la communauté internationale à « donner la priorité au développement humain intégral dans un esprit de solidarité, en veillant à ce que les politiques économiques et les programmes de développement placent la personne humaine au centre et favorisent non seulement le bien-être matériel mais aussi la croissance spirituelle et sociale ».

Selon les paroles du diplomate du Vatican, les pauvres doivent être considérés « non pas comme un problème mais comme des personnes qui peuvent devenir les principaux bâtisseurs d’un avenir nouveau et plus humain pour tous ».

Cet article a été publié pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire hispanophone de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.

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